Comment augmenter nos chances de concevoir un bébé ?
La fertilité des femmes et des hommes peuvent être affectées par de nombreux facteurs : âge, prise de traitements, traumatismes physiques et/ou psychologiques, maladies génétiques, malformations…
Certains modes de vie sont également susceptibles de diminuer votre fertilité. Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté et augmenter votre fertilité.
En quoi le surpoids peut-il diminuer ma fertilité ?
Le surpoids ou l’obésité chez la femme peut favoriser la survenue de troubles de l’ovulation. Le surpoids favorise également l’expression du syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK.
Dans le SOPK, les ovaires contiennent un grand nombre de follicules en croissance sans sélection d’un follicule dominant, ce qui conduit à une absence d’ovulation et à une infertilité.
Le surpoids chez la femme a aussi un impact sur les résultats d’Assistance médicale à la procréation (AMP) car il rend les ponctions de follicules et les transferts plus difficiles et perturbe les mécanismes de l’implantation embryonnaire.
De plus, en cas de grossesse, le surpoids ou l’obésité maternelle augmente les risques de fausse couche par 3, ainsi que les risques d’hypertension artérielle, de diabète, de complications lors de l’accouchement ainsi que les risques de malformations du nouveau-né (cardiaques, neurologiques…).
A l’inverse, une maigreur excessive chez la femme peut perturber l’ovulation et les règles et ainsi diminuer la fertilité.
Chez l’homme, le surpoids ou l’obésité augmente les risques de présenter un sperme contenant un plus faible nombre de spermatozoïdes et de moindre qualité et diminue les chances de succès des traitements d’AMP (Assistance médicale à la procréation).
Par ailleurs, indépendamment de tout problème de poids, il est important d’avoir une alimentation variée et équilibrée. Par exemple, il a été montré qu’un régime de type méditerranéen riche en fruits et légumes est favorable à la fertilité tant pour l’homme que pour la femme.
Ainsi, en cas de problème de poids ou de mauvaise habitude alimentaire, une consultation chez un médecin nutritionniste ou une diététicienne est recommandée.
Avant toute prise en charge en AMP, une perte de poids dans le cadre d’un « contrat de poids » vous sera demandée si cela s’avère nécessaire pour la réussite du projet ou pour réduire les risques liés aux traitements.
L’objectif est d’améliorer votre fertilité spontanée, vos chances de réussite en AMP, et de limiter vos risques de complications obstétricales.
L’amaigrissement par régime, l’activité physique, ou une modification du style de vie, améliorent le profil hormonal, la régularité des cycles d’ovulation, et donc vos chances grossesse.
Pour information, l’indice de masse corporel ou IMC permet d’estimer la corpulence d‘une personne : IMC = poids/taille au carré
Le surpoids correspond à un IMC entre 25 et 29,9 et l’obésité à un IMC supérieur à 30.
La maigreur excessive correspond à un IMC à 18.
Une grossesse est-elle possible après chirurgie de l’obésité (bypass, sleeve, anneau gastrique, ...) ?
Oui. Un délai minimum de un an est nécessaire entre la chirurgie de l’obésité et la mise en route d’une grossesse afin de stabiliser le poids et éviter les carences de la future maman et du bébé.
Les risques de complications pendant la grossesse, ainsi que pendant et après l’ accouchement sont diminués par rapport aux grossesses des mamans obèses. Il y a par exemple moins de diabète gestationnel (diabète pendant une grossesse), moins d’hypertension artérielle, moins de prématurité.
Une grossesse est donc tout à fait envisageable après cette chirurgie. Néanmoins, ce projet de vie doit être planifié et suivi par un médecin nutritionniste, le chirurgien et le gynécologue.
La perte de poids permet d’augmenter les chances de conception naturelle. Cependant, si malgré des essais naturels ne fonctionnent pas le recours à l’AMP est parfaitement possible si vous n’arrivez pas à être enceinte.
Dois-je modifier mon activité physique ?
Une activité physique régulière (équivalent à 30 minutes de marche rapide par jour) a un effet positif sur la fertilité. C’est uniquement l’activité physique intense (sport de haut niveau) qui peut réduire la fertilité. Il n’y a donc pas lieu de limiter votre activité physique en cas de pratique sportive raisonnable.
Le tabac et l’alcool agissent-ils aussi sur la fertilité ?
Oui, outre ses effets négatifs sur le développement du fœtus, le tabac a un impact délétère sur l’ovocyte et sur les spermatozoïdes. Il a été prouvé que les couples, dont l’un des deux membres fume, ont des chances de grossesse diminuées de 50 %.
La formation des gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) prenant environ 2,5 mois, le tabac a un impact avant la mise en route des traitements d’AMP et d’une éventuelle grossesse. Il est donc souhaitable de ne pas attendre d’être enceinte pour arrêter de fumer.
Chez l’homme également, le cannabis, comme le tabac, ont des effets néfastes sur les paramètres spermatiques. Si vous n’arrivez pas à vous sevrer, n’hésitez pas à vous faire aider. Une consultation spécialisée peut être utile.
De même, si l‘un d’entre vous consomme trop d’alcool (de façon chronique tous les jours ou ponctuellement). L’excès d’alcool altère la fertilité mais ceci est réversible après un sevrage. Une fois la grossesse débutée, la consommation d’alcool est interdite.