Plusieurs situations peuvent êtres envisagées :
La technique envisagée ne donne pas le résultat attendu
Chaque étape de la prise en charge est conditionnée par la précédente et chaque étape peut échouer
Il peut arriver que le processus soit interrompu à chaque étape ;
- absence de réponse ou réponse insuffisante des ovaires à la stimulation,
- absence d’ovocyte à la ponction (ponction blanche),
- qualité insuffisante des ovocytes obtenus,
- qualité du sperme insuffisante ou absence de spermatozoïde lors du recueil,
- échec de la fécondation (non obtention d’embryon),
- potentiel évolutif des embryons insuffisant : absence de transfert,
- absence d’embryons congelés,
- l’assistance médicale à la procréation fait appel à des techniques élaborées. Malgré toutes les précautions mises en place, la possibilité d’une altération de la qualité du sperme, des ovocytes ou des embryons liée à une défaillance de matériel ne peut être totalement exclue.
Chacune de ces situations doit donner lieu à une consultation permettant de chercher une solution adaptée.
Effets secondaires
Ils sont en règle générale modérés et dépendent du traitement et des variations individuelles.
On peut retenir :
- les contraintes occasionnées par la surveillance des traitements,
- des métrorragies (saignements),
- des troubles de l’humeur,
- prise de poids minime,
- des douleurs pelviennes à type de pesanteurs.
Complications
Elles restent exceptionnelles.
Des incidents plus ou moins sévères peuvent survenir à chaque étape du processus de prise en charge, du fait des traitements administrés, des gestes de ponction et d’anesthésie. Comme tout geste chirurgical, la ponction ovarienne peut entraîner des complications anesthésiques, hémorragiques, infectieuses, pouvant nécessiter un traitement, une hospitalisation, une opération, et avoir exceptionnellement des conséquences graves pour votre santé.
Plus fréquemment, une réponse excessive à la stimulation ovarienne, appelée syndrome d’hyperstimulation ovarienne, peut survenir, à l’origine de symptômes plus ou moins graves. Le plus souvent, l’hyperstimulation se manifeste par une augmentation de la taille des ovaires, une gêne ou des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, une diarrhée. Plus rarement, cela entraîne une prise de poids brutale, une accumulation de liquide dans le péritoine (ascite), des troubles respiratoires. Exceptionnellement, l’hyperstimulation ovarienne peut avoir des conséquences sévères (formation de caillots sanguins, phlébite, embolie pulmonaire).
Dans tous les cas, l’apparition de signes, même peu importants, impose une consultation en urgence pour évaluer la gravité et envisager une hospitalisation si nécessaire.
Un dispositif de veille : L'AMP vigilance
Depuis fin 2006, les professionnels de santé ont l’obligation de déclarer à l’Agence de la biomédecine tous les événements indésirables qui peuvent survenir au cours de processus d’AMP. L’agence a donc mis en place un dispositif spécifique pour recueillir et analyser ces déclarations dans le but d’évaluation et d’amélioration des pratiques. Les éléments enregistrés ne sont pas directement identifiants ; ils constituent cependant des données à caractère personnel, dans la mesure où, pour chaque événement, est enregistré un numéro de dossier, connu des seuls membres de l’équipe médicale ayant suivi le couple. L’accès à ces données est par ailleurs réservé à des professionnels habilités, appartenant aux équipes médicales des centres d’AMP et à l’Agence de la biomédecine. Conformément à la loi informatique et libertés, ce fichier a fait l’objet de la procédure d’examen préalable par la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés). Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification qui peut s’exercer à tout moment, auprès de l’équipe médicale du centre AMP qui vous a suivi. L’Agence réalise un bilan annuel des déclarations d’événements indésirables.
L’échec de la tentative
Il faut prendre conscience que l’échec sur une tentative est l’issue la plus fréquente … C’est la répétition des tentatives qui permettra une issue favorable !
Au-delà de la tristesse évidente liée à l’annonce de l’échec d’une tentative, l’espoir est le plus souvent là pour l’avenir. S’il existe des embryons congelés, le transfert de ceux-ci lors d’un prochain cycle ajoutera des chances à cette tentative. Dans le cas contraire, l’analyse des données de votre tentative par votre médecin lui permettra d’envisager avec vous la poursuite ou non des traitements.